Romain Daroles est né entre Gascogne et Armagnac, terre qui lui a transmis le goût des lettres, de la musique et de la bonne chère. Parallèlement à des études littéraires qui se solderont avec l’obtention d’un Master en Littératures Françaises à la Sorbonne, il approfondit sa formation théâtrale au Conservatoire d’Art Dramatique du 6e arrondissement de Paris, ainsi que sa passion pour l’opéra. Titulaire en 2016 d'un Bachelor Théâtre décerné par la Manufacture de Lausanne, il est comédien/metteur en scène et a joué sous la direction de François Gremaud, Marie Fourquet, Alain Borek ou Mathias Brossard.
Le chef-d'œuvre de John Adams fait son entrée à Bastille par la grande porte, avec une mise en scène inspirée de Valentina Carrasco, une distribution exemplaire et une excellente direction musicale.
La mise en scène ultra sexualisée du chef-d'œuvre de Monteverdi est gênante de naïveté et de kitsch, en parfait décalage avec la direction musicale de Raphaël Pichon.
Avec son ensemble Europa Galante, le violoniste et chef d'orchestre italien impressionne par la justesse de ses choix, tandis que Sara Mingardo incarne une admirable Pénélope.
Le metteur en scène propose une vision dépouillée et ô combien poétique de l'œuvre de Mahler, interprétée dans la fosse par le Klangforum Wien dans la transcription de Reinbert de Leeuw.
Dans cette production bâloise, l'expérience théâtrale et la composition des personnages sont tellement réussies que les limites de la distribution et de la direction musicale importent peu.
Malgré la direction décapante de Jérémie Rhorer, cette nouvelle production pâtit d'une distribution globalement peu à son avantage et d'une mise en scène tiède et littérale.
Dans le chef-d'œuvre de Janáček globalement bien servi par la distribution, la mise en scène de Tatjana Gürbaca fait le pari judicieux d’un jeu psychologique pur, malgré quelques limites.
En deux concerts aux programmes passionnants, le London Symphony Orchestra et son directeur musical ont montré l'étendue de leur talent et de leur générosité.
Malgré une belle interprétation entre ombre et lumière, la production dirigée par Christophe Rousset pâtit d'un manque certain de prise de risques, tant du côté des voix que de la mise en espace.
En lieu et place d'une très attendue Missa solemnis, René Jacobs, le Freiburger Barockorchester et le RIAS Kammerchor Berlin ont proposé un beau diptyque Haydn-Mozart dans l'église de Saanen.
Sous la direction sensuelle de Leonardo García Alarcón et dans une mise en scène survitaminée de Ted Huffman, les jeunes étoiles de la distribution proposent une incarnation formidable de l'opéra de Monteverdi.
En création mondiale au Festival d'Aix-en-Provence, Il viaggio, Dante du compositeur français échoue à transmettre la dimension poétique de l'œuvre originelle et bascule dans des ressorts psychologiques dignes d'une série TV.
Le metteur en scène flirte avec un discours moralisateur peu subtil mais s'en tire en proposant une belle satire ; le plateau vocal n'est en revanche pas à la hauteur des grandes soirées du Festival.
La production proposée au Grand Théâtre de Provence dans la mise en scène d'Andrea Breth vaut le détour pour l'interprétation de haut vol d'Elsa Dreisig, bien suivie par Ingo Metzmacher et l'Orchestre de Paris.
Après son Requiem de 2019 au Festival d'Aix, Romeo Castellucci surprend cette fois-ci par son épure et l’humilité du geste dans une Deuxième Symphonie de Mahler remarquablement dirigée par Esa-Pekka Salonen.
À l'exception de la direction intéressante d'Antonino Fogliani à la tête de l'Orchestre de la Suisse Romande, il n'y a pas grand-chose à saluer dans cette production clinquante, dénuée de la moindre cohérence artistique.
L'intendant du Theater Basel propose une mise en scène puissante de la Passion selon saint Matthieu, jouée par des enfants, à la façon d'une grande catéchèse menée par l’Évangéliste.
David Hermann a la bonne idée d'inscrire l'opéra mozartien au temps des crises majeures du premier XXe siècle, mais la machine à jouer finit par tourner à vide et la distribution peine à s'épanouir.